Le festival Rock sur Seine touche à sa fin ce dimanche à Saint-Cloud. L’édition de cette année a été particulièrement marquante, notamment grâce à la prestation remarquable du groupe Astéréotypie samedi soir. Les membres de ce groupe, malgré leur handicap mental, ont su conquérir le public avec leur talent et leur passion pour la musique. Leur performance a été saluée par de nombreux spectateurs présents lors de cette soirée mémorable.
Le parcours exceptionnel du groupe Astéréotypie continue
Le groupe Astéréotypie, composé en partie de personnes en situation de handicap mental, poursuit son aventure extraordinaire. Depuis cinq ans, ils ont conquis les plus grands festivals. Le samedi 24 août, ils étaient présents au festival Rock en Seine à Saint-Cloud et ont une fois de plus enthousiasmé le public.
Un moment fort à Rock en Seine
Lorsque les orages menaçaient, la fureur punk d’Astéréotypie a déferlé sur Rock en Seine. Yohann, l’un des chanteurs du groupe, était très ému : « J’ai vécu un moment unique, et partagé, avec une ambiance folle comme on en avait rarement vue ».
Astéréotypie, c’est l’histoire d’un collectif formé dans un institut médico-éducatif qui est devenu l’un des groupes les plus excitants de ces dernières années, entouré de musiciens qui les accompagnent et s’émerveillent. Eric, l’un des musiciens, estime : « C’est surtout eux qui domptent. Ce qui m’a étonné avec eux dès le départ, quand on a commencé à faire des grosses scènes, c’est qu’ils ont beaucoup moins le trac que nous. C’est dingue ».
« Ils ont une présence scénique, ils bouffent la scène ».
Eric, un des musiciens du groupe
à franceinfo
Leur dernier album au titre génial, « Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme », les a vraiment fait connaître avec leur écriture dadaïste et originale, ainsi que leur énergie incroyable sur scène. Christophe, leur encadrant d’origine, supervise désormais une aventure qui les dépasse. Il confie : « J’ai toujours eu la sensation d’avoir pris ce projet comme s’il pouvait s’arrêter du jour au lendemain et que ce n’était pas grave parce qu’on avait déjà fait tout ce qu’on avait fait. Il va falloir qu’on accepte qu’on a la place, notre place ici, là-dedans. On a des fois une sensation d’être un peu des usurpateurs mais finalement, je crois qu’on est attendus et ça nous fait vraiment plaisir ».
Pour Yohann, être sur scène est une source de bonheur et de fierté. Il déclare : « Quand je suis sur scène, je me sens heureux comme un champion. C’est ma volonté propre de partager sa peur, ses envies, ses passions et vivre ensemble. C’est déjà une belle victoire d’être ici. Personnellement, c’est quand même une fierté d’être là et j’aime bien respecter mes engagements ». Ici, le handicap n’est qu’accessoire, il est moteur d’une créativité débordante. Le collectif travaille actuellement sur son prochain album qui sortira à l’automne.
Source de l’article : Francetvinfo