« Je t’aime moi non plus » : duo Jane Birkin et Serge Gainsbourg, entre choque et émerveillement

C'est une chanson qui nous ressemble. "Je t’aime moi non plus", l’explicite et la censure
          "Je t’aime moi non plus", duo de Jane Birkin et Serge Gainsbourg, choque ou émerveille à travers le monde mais se trouve remplacé à la radio par de multiples versions instrumentales, qui laissent l’imagination de l’auditeur réinventer les paroles.

Le célèbre duo « Je t’aime moi non plus » interprété par Jane Birkin et Serge Gainsbourg suscite des réactions contrastées à travers le monde. Certains sont choqués par la sensualité des paroles, tandis que d’autres sont émerveillés par la beauté de la musique. Malgré cela, on constate que cette chanson est souvent remplacée par des versions instrumentales à la radio. Cette absence de paroles permet à l’auditeur de laisser libre cours à son imagination et de réinventer les paroles de la chanson. Cela témoigne de la force de la musique pour transporter chacun dans son propre univers émotionnel.

Une chanson qui fait parler d’elle

En collaboration avec l’exposition « C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones » à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent sur les histoires présentées en détail.

Tout le monde connaît certainement « Je t’aime moi non plus ». Les paroles de cette chanson sont si explicites qu’il est difficile de les diffuser à la radio ou dans un podcast pouvant être écouté par des enfants. Ainsi, pour éviter les risques, on peut écouter « Love at First Sight », un 45 tours de Sounds Nice, groupe formé par le claviériste Tim Mycroft et l’arrangeur Paul Buckmaster, accompagnés de musiciens de studio pour une version instrumentale de « Je t’aime moi non plus ». Peu de chansons populaires ont eu autant de succès dans des versions sans paroles.

« Je t’aime moi non plus », sans les paroles, interprété par Franck Bourcel, a été un énorme succès à la radio et sur les pistes de danse. À l’origine, cette chanson était destinée à être dansée. Déposée à la SACEM sous le titre « Scène de bal 1 », la musique est issue d’une scène de bal du film « Les cœurs verts » d’Édouard Lunds, mettant en scène des jeunes blousons noirs de banlieue.

A lire aussi  Vianney parle de son duo surprenant avec Gims : "Un alliage inattendu"

L’histoire de cette chanson est bien connue. En 1967, Serge Gainsbourg travaille avec Brigitte Bardot, la plus grande star du cinéma, et une relation amoureuse naît entre eux. Dans un élan de passion, il lui propose d’enregistrer une version chantée en duo de ce slow, mais elle réalise rapidement le scandale que provoquerait « Je t’aime moi non plus », d’autant plus qu’elle est mariée. Cette première version restera donc inédite jusqu’en 1986.

En mai 1968, après sa rupture avec Brigitte Bardot, Serge Gainsbourg rencontre Jane Birkin, une jeune actrice anglaise, avec qui il enregistre la version de « Je t’aime moi non plus » que nous connaissons tous. Cette chanson provoque un scandale et suscite l’intérêt des radios en 1969. Entre les interdictions et la prudence des programmateurs, des idées originales émergent, comme la diffusion du 45 tours du groupe thaïlandais The Traces par certaines radios d’Europe du Nord, faisant allusion aux paroles sans les diffuser explicitement.

Dans cet épisode de « C’est une chanson qui nous ressemble », des extraits de chansons de Jane Birkin, Serge Gainsbourg, Sounds Nice, Frank Pourcel, Edouard Luntz, Brigitte Bardot, The Traces et Byron Lee & the Dragonnaires sont présentés. Pour en savoir plus, un livre est disponible aux éditions du Patrimoine.

Pour suivre l’actualité de cette chronique, vous pouvez consulter X (ex-Twitter).

Source de l’article : Francetvinfo

Articles recommandés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *