En 1937, lors de son arrivée aux États-Unis, ce chanteur charismatique symbolise parfaitement le romantisme moderne à travers ses enregistrements et ses passages à la radio. Il est considéré comme un crooner, un interprète de chansons sentimentales et mélodieuses qui captivent le public par leur charme et leur élégance.
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
Dans le monde de la musique, qu’est-ce qu’un séducteur ? Cela pourrait être cette voix veloutée, associée à un costume élégant, une cravate en soie et un sourire éclatant. Jean Sablon, dans sa version des Feuilles mortes de Jacques Prévert et Joseph Kosma enregistrée en français à São Paulo en 1952, incarne parfaitement cette image. À cette époque, Jean Sablon était souvent présent dans l’hémisphère sud, où il était considéré comme un produit de luxe. Écouter ses chansons sur un 78 tours ou le voir se produire dans un cabaret élégant ne se résume pas à une simple écoute musicale, c’est aussi un voyage dans un univers de poésie européenne, de luxe et de raffinement.
Aux États-Unis, on rêve souvent d’un dîner à deux dans un restaurant romantique de la plus belle ville du monde. Jean Sablon rend ce rêve palpable avec son sourire charmeur et sa voix de baryton caressante. Son enregistrement de 1939 pour la comédie musicale Streets in Paris à Broadway illustre bien cette atmosphère. Installé depuis deux ans aux États-Unis pour un contrat radiophonique, il anime sa propre émission, Coast to coast, où il chante en français et en anglais, avec un accent français reconnaissable. Sa voix, exceptionnellement radiophonique, séduit le public, même selon les critères actuels.
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :
Jean Sablon, Les Feuilles mortes, 1952
Jean Sablon, Rendez-vous Time In Paree, 1939
Jean Sablon, Vous qui passez sans me voir, 1936
Jean Sablon, Symphonie, 1945
Mireille et Jean Sablon, Puisque vous partez en voyage, 1935
Jean Sablon, Les Feuilles mortes, 1952
Vous pouvez approfondir cette chronique en consultant le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
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Source de l’article : Francetvinfo