L’engouement des médias et des professionnels français pour Les Négresses Vertes a été initié par l’enthousiasme de la presse musicale britannique. Cette révélation a permis de mettre en lumière une révolution musicale qui a vu le jour dans le Paris populaire et multiculturel des années 1980. Ce phénomène a rapidement suscité un intérêt au niveau international, marquant le début d’une véritable success story pour le groupe.
Les Négresses vertes : quand la presse britannique s’intéresse à un groupe français
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
Pour parler des Négresses vertes, il faut se souvenir de ce qu’a été le poids de la presse musicale britannique. Le New Music Hall Express, le Melody Maker et le Music Week Mirror disent chaque semaine ce qui compte dans l’industrie des musiques populaires anglo-saxonnes et donc mondiale. C’est pourquoi la surprise est grande, dans les maisons de disques et dans les rédactions spécialisées à Paris, qui se nourrissent de ces journaux, quand au printemps 1989, on y parle soudain d’un groupe français, Les Négresses vertes.
Non seulement, les Anglais évoquent un formidable album, tout en français et des concerts enthousiasmants dans des clubs rock de Londres, mais aussi la sociologie du Nord, de Paris et de Montreuil. Mais le nom des Négresses vertes est tellement extravagant que certains professionnels français se souviennent qu’en effet, ils ont vaguement entendu parler d’eux.
Les Négresses vertes portaient déjà ce nom avant même de devenir vraiment un groupe. Il s’agit d’une insulte qui a été lancée dans un bal des pompiers à Helno, et à quelques copains qui avaient les cheveux teints en vert. Helno est le nom de scène de Noël Rota, un punk après les punks, qui n’a jamais vraiment chanté, ni écrit de chanson, mais il a fait des chœurs avec les Lucrate Milk et chez Bérurier noir.
Autour de lui, des anciens du cirque Zingaro, du groupe punk Les Maîtres et aussi et surtout Stéphane Mellino et femme Isa, du groupe Les Ouvriers, apportant par la même occasion une solide compétence de guitariste gitan. Ensemble, ils répètent de temps en temps, sans se prendre vraiment pour un groupe, jusqu’à ce qu’Helno arrive avec un texte inspiré par une interjection que lance souvent un voisin, qui donnera la première chanson des Négresses vertes, Zobi la mouche.
Les succès des Négresses vertes
Les Négresses vertes, Voilà l’été, 1989
Les Négresses vertes, La Danse des négresses vertes, 1989
Lucrate Milk, I Love You Fuck Off, 1985
Bérurier noir, L’Empereur tomato-ketchup, 1987
Les Négresses vertes, Zobi la mouche , 1989
Les Négresses vertes, C’est pas la mer à boire, 1989
Les Négresses vertes, Il, 1989
Les Négresses vertes, Zobi la mouche (William Orbit remix), 1989
Les Négresses vertes, Sous le soleil de bodéga, 1991
Les Négresses vertes, Famille heureuse, 1991
Les Négresses vertes, Zobi la mouche, 1989
Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
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Source de l’article : Francetvinfo