Indila et PNL ont choisi de revisiter l’iconique tour Eiffel dans leurs vidéos musicales respectives, « Dernière danse » et « Au DD », offrant ainsi un spectacle grandiose à leurs spectateurs. En utilisant ce monument emblématique, les artistes s’inscrivent dans une tradition culturelle populaire bien établie, tout en attirant un public nombreux et enthousiaste.
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
Il est indéniable que pour des millions de personnes, « Dernière danse » d’Indila est à la fois une chanson et un film. Bien sûr, les prodiges de la pop américaine, coréenne ou latino l’ont fait auparavant, mais dans les musiques populaires de langue française, c’est le premier clip à avoir atteint un milliard de vues sur YouTube. Ce chiffre symbolique a été atteint en mai 2023, quelques mois avant que deux autres chansons francophones, « Papaouté » de Stromae et « Ego » de Willy William, n’atteignent également ce cap symbolique en novembre et décembre. Ce sont les trois premiers milliards français sur YouTube. Indila a mis 10 ans pour atteindre ce milliard avec des images à la fois romantiques et contemporaines de Paris, la chanteuse étant l’héroïne de cette vidéo, presque à égalité avec son extraordinaire décor urbain.
Avant même la naissance d’Indila, une autre jeune femme arpentait déjà Paris à l’écran en suivant la trace de quelqu’un. Il s’agit de Danièle Delorme, à qui France Roche, entre autres, donnait la réplique dans « Sans laisser d’adresse », le film de Jean-Paul Le Chanois datant de 1951. Le succès mondial du clip de « Dernière danse » s’explique en partie par la présence d’un personnage emblématique de l’imaginaire parisien : la Tour Eiffel. De 1930 à 2023, de Perchicot à Madame Monsieur en passant par Charles Trenet et Jacques Dutronc, la Tour Eiffel est omniprésente. Tantôt fière icône de la capitale, tantôt silhouette inquiétante, tantôt splendeur rassurante, elle est un élément récurrent dans les récits cinématographiques parallèles aux émotions des chansons, comme « Dernière Danse » d’Indila. Et cette chanson n’est pas la seule du XXIe siècle à renouveler l’imagerie de la vieille Tour Eiffel.
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :
Indila, « Dernière danse », 2013
Willy William, « Ego », 2015
Stromae, « Papaoutai », 2013
Indila, « Dernière danse », 2013
Danièle Delorme, France Roche, Michel Piccoli, Bernard Blier dans « Sans laisser d’adresse », de Jean-Paul Le Chanois, 1951
Perchicot, « Quand on revoit la Tour Eiffel », 1930
Mistinguett, « La Tour Eiffel est toujours là », 1942
Charles Trenet, « Rendez-vous sur la Tour Eiffel », 1949
Jacques Dutronc, « Il est cinq heures, Paris s’éveille », 1968
Marc Lavoine, « Paris », 1991
Madame Monsieur, « Tour Eiffel », 2023
PNL, « Au DD », 2019
Indila, « Dernière danse », 2013
Vous pouvez également prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
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Source de l’article : Francetvinfo